Surtout ne te retourne pas…Mythe(s) et transgression(s
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Date
2013-05
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Abstract
Au fil des temps, l’écriture a acquis la capacité de transmettre
des connaissances anciennes et des enseignements moraux. Or,
avant son invention, seuls quelques genres oraux en étaient
capables. Bien qu’ils soient établis par nos ancêtres précédant
l’emploi des hiéroglyphes et du cunéiforme, nous assistons
aujourd’hui à une conservation relativement saine de ces
connaissances et de ces enseignements. La littérature en est un des
conservatoires, le mythe en est le contenant.
Longtemps, le mythe se considérait comme un fait réel associé
à un ou à des faits symboliques. Mais comme nous avons l’habitude
d’associer mythe à passé, cela ne nous mène pas à parler d’une
probable disparition des mythes de notre quotidien : leur existence
même sournoise continue de survivre lorsque nous parlons
aujourd’hui de mythes modernes. Barthes affirme qu’« […] on voit
qu’il serait tout à fait illusoire de prétendre à une discrimination
substantielle entre les objets mythiques : puisque le mythe est une
parole, tout peut être mythe, qui est justiciable d’un discours. »(1)
Il est reconnu que toute œuvre littéraire soit ornée de fiction
et d’imaginaire. Il est aussi très facile de parler du mythe n’importe
quand à propos de n’importe quel objet. Un lecteur plus ou moins
averti peut facilement tisser un lien entre une idée exprimée dans
une œuvre littéraire, d’une part, et des mythes hérités des traditions
religieuses, ou des mythes historiques célébrants des héros
légendaires, ou même des mythes nés de la vie moderne, de l’autre.