Abstract:
Les alliages d'aluminium sont très couramment employés à cause de leurs bonnes propriétés mécaniques et de leurs légèretés. A titre d'exemple, un avion Airbus A380 est composé de 61% d'alliages d'aluminium. Cependant l’aluminium et ses alliages sont sensibles aux phénomènes de corrosion localisée (par piqûre) dans les environnements dans lesquels ils évoluent. La corrosion par piqûres se caractérise par la formation de cavités à la surface du métal qui peuvent atteindre une profondeur de l’ordre du mm mais qui généralement ne dépassent pas plusieurs dizaines à quelques centaines de μm en diamètre. Afin de limiter la dégradation des alliages d'aluminium en service, des traitements de surface sont appliqués. L’utilisation des inhibiteurs a pour objectif la modification des propriétés du milieu corrosif.
La majorité des travaux publies sont focalisés sur l’utilisation de l’aluminium pur comme matériaux d’électrode afin de contrôler la vitesse de corrosion, l’effet des inhibiteurs ou d’une espèce ajouté à la matrice d’aluminium. Cependant, les travaux sur les alliages utilisés dans le secteur "bâtiment" sont très limités. C’est pour cela que nous avons choisi de travailler, dans ce mémoire, sur un alliage de la famille Al-Mg-Si (Al 6060) ayant importance capitale dans les applications dans l'industrie architecturale. Comme milieu corrosif nous avons choisi de travail en milieu neutre de sulfate de sodium (0.1M) en présence et absence de chlorure de sodium avec différentes concentrations. L’effet de dichromate de potassium comme inhibiteur inorganique sur la corrosion par piqûre d’aluminium est analysé par différentes méthodes électrochimiques