Résumé:
L’étude confirme le caractère extensif de l’élevage caprin dans la région de M’sila comme il a été mentionné dans d’autres études précédentes et dans la plus part des pays méditerranéens. Il est toujours associé à l’élevage ovin qui est dominant.
Les résultats de l’enquête menée auprès de 86 éleveurs à travers 5 communes à travers la wilaya de M’sila (Ain elhdjel, Sidi Aissa ,Sidi Amer, Bousaada et Hamamdlaa). montrent le manque d’intérêt accordé par les services agricoles et par les éleveurs à l’espèce caprine qui reste marginale. Le recours au vétérinaire en dehors des vaccinations reste inexistant pour soigner les caprins malades. En ce sens, les remèdes vétérinaires traditionnels constituent une alternative vu la disponibilité de plantes médicinales et autres remèdes gratuits, pratiqués par les éleveurs et qui sont hérités de génération en génération. 58% des éleveurs déclarent recevoir les connaissances de leurs pères et grands pères. Les éleveurs de la région ne consultent pas de tradipraticiens parce qu’il n’ya pas d’individus spécialistes réputés pour ces pratiques, alors ils recourent à la famille ou à leur propre expérience.
Les résultats obtenus lors de cette étude montrent que les remèdes traditionnels contiennent des produits d'origine animale ou végétale ou minérale. Cependant, 68% des cas sont d'origine végétale. La phytothérapie occupe une place importante dans la pharmacopée vétérinaire traditionnelle dans la région de M'sila. L’utilisation rationnelle de ces remèdes traditionnels pourrait contribuer rendre cet élevage plus attractif et améliorer ses performances. L’étude considérée comme préliminaire a globalement atteint les objectifs assignés cependant, quelques recommandations peuvent être émises : Une meilleure vulgarisation et formation envers les éleveurs de la région pourraient améliorer les performances de ces élevages et leur état sanitaire notamment. L’espèce caprine à de réelles potentialités notamment la qualité de sa viande et de son lait dont les prix de vente ont augmenté et une meilleure demande s’est crée sur le marché. L’utilisation plus large des remèdes traditionnels plus économiques et avec moins de risques pour l’Homme et l’environnement